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Fucking long day

29 Sep

Ah putain, pour un deuxième jour c’est du costaud !

On part le matin pour Mirfield (où se trouve l’école), Brenda nous montre la salle des profs (à côté de laquelle se trouve la quiet room), puis Mrs Keenan, mon premier contact à l’école, nous montre sa classe vu que Cath Stevens n’est pas là alors qu’il faut qu’on la voie pour qu’elle nous précise ce qu’on doit faire et surtout nous donner notre emploi du temps. Une écolière nous fait visiter l’école (qui est en carré, assez simple), puis on arrive à l’administration.

On remplit nos CRB checks, différents papiers et on se rend compte qu’il faut rapidement qu’on ait une adresse (en attendant on a celle de Brenda) et un compte en banque. Pendant ce temps, chacun (moi le premier) est passé remplir la partie informatique du CRB check, sauf que pour moi ça a pris un temps fou, le truc foirait, et pour Anke (l’Allemande), ça a complètement foiré, elles sont pas pu continuer. Donc pour Lorena il faudra voir le soir ou le lendemain. Bon.

Ensuite on se casse, direction Leeds. On arrive à la gare de Mirfield, à un quart d’heure à pieds de l’école, et on découvre la station : vide. Rien du tout sauf un panneau et un abri, youhou. Je demande à un vieux comment ça se passe du coup pour les billets, il me dit de demander au conductor. Bon.

On monte dans le train, je toque à la porte du type qui me dit Sorry mate chépakwa chuioccupé. Bon. Alors on s’assied pas loin, le train repart et s’arrête un peu après – problème de liaison électrique. Une femme genre quinquagénaire à côté de nous se met à nous parler, lentement et clairement, assez sympa. Le train repart et on finit par arriver à Leeds (eventually).

Oh, une gare. Genre Perrache. Sauf que pour sortir il faut avoir un ticket. Haha. On n’a pas de ticket, personne est venu nous voir, contrôleur, chauffeur, rien. « Allez acheter un ticket là-bas » nous dit-on. Fuck. J’explique la situation, le type me dit « Vous retournez à Huddersfield ce soir ? », ce à quoi je réponds par l’affirmative, du coup il nous fait un ticket gratos (du moins j’espère) pour l’aller, pour pouvoir sortir, et un billet plein pot pour le retour. On sort.

Oh, un resto indien ! Hehe, super, il faudra que je le teste/taste, haha je suis drôle, je me ris dessus. Bref, le centre-ville (de Leeds, pas de Sheller) est très agréable, dynamique, plein de monde, des petites rues pavées iirc (if I recall correctly), plein de murs à brique rouge, des montées et (donc) des descentes, des trottoirs et des bus, très sympa.

En Espagne, ils prennent leur déjeuner vers 14h et le dîner à partir de 21h, grosso modo. Donc Lorena a faim vers midi. On trouve un truc « Prêt à manger » (sic), où elle prend un croissant et vu que le caissier était espagnol il lui a filé un grand chocolat chaud en sus ; moi j’ai pris un sandwich espagnol avec du poulet, de la tomate et des trucs épicés, le tout dans une sorte de galette fine. £3.89 (4,8€). Trop cher pour ce que c’est, du moins pour la quantité. Mais il y avait plein de trucs à ce prix-là, c’est ptêt la base.

Bref, après ça on est retournés à la gare pour que je fasse des photos d’identité (j’en ai plein à la maison naturellement…) mais j’ai pas assez de pièces pour ça, du coup on va là où on doit aller après, à savoir à l’office du tourisme, et je demande à une jeune si elle pourrait m’échanger un bifton de £5 contre cinq pièces de 1. I’m not really supposed to do this, but…. Merci m’dame, on revient tout de suite ! Je fais mes photos et on revient.

Un type nous explique que je m’étais planté dans mes calculs, j’avais divisé par quatre au lieu de diviser par trois ! Bah oui, un trimestre c’est trois mois… Enfin bref… Donc on prend notre pass (train et bus partout illimité), £62,5 par mois. Guh. Mais c’est moins de dépense d’un coup que les £238 qu’on s’apprêtait à payer pour quatre (donc trois en fait) mois. Si on avait fait ça, j’aurais plus eu que £50 pour le mois d’octobre, en gros. Lorena m’aurait fait un prêt à taux zéro, mais bon, même.

Bref, une fois ceci fait, on va lui acheter sa couette et de la literie. On trouve des trucs pas chers du tout (12€ la couette – duvet – et deux oreillers, le tout roulé dans un sac pratique et plastique). Bon, bah voilà on a fini, il nous reste 4h à attendre pour visiter les maisons, et on doit pas rentrer avant 8:30pm parce que Brenda rentre pas avant pour une histoire de petits-enfants et de badminton et surtout de maison fermée.

Bon, bah on va aller au cinéma, tiens ! Je demande, mais personne comprend. Tu m’étonnes ! Oui oui, je suis étonné. J’utilisais theater, persuadé que c’était un faux-ami, mais en fait c’en est un vrai, en Angleterre du moins. C’est tout bêtement cinéma. Donc on a eu plein d’infos contradictoires mais on a fini par en trouver un.

Mais avant, sur le chemin, au milieu d’une rue genre la rue de la Ré, je vois un vendeur à la sauvette en gros, qui vend écharpes et parapluies (parce qu’il pleut depuis ce matin). On commence à papoter un peu, il se trouve qu’il vient du Sénégal (donc parle français). Il me dit aussi qu’un type qui est 100m plus bas et qui vend les mêmes trucs que lui a habité la rue qu’on cherche et qu’il pourrait nous aider. On y va, il nous aide, et nous indique même un cinéma.

Bref, on arrive au cinéma mais on voit qu’on peut monter plus haut dans le centre commercial, alors on tente. Oh, des toilettes, elle veut y aller, bon d’accord. Le temps qu’elle ait fait son affaire, la file d’attente du cinéma était super longue, Guh… On regarde vaguement les films à l’affiche, il y a rien de bandant… On part sur The Hole, un film d’horreur en 3D. Mais il faut payer pour les lunettes, ça me fait chier, je suis fatigué et elle aussi. On se barre.

On trouve un Starbucks mais sans sofas, les rares qu’ils avaient étant déjà occupés. Je prends un Venti Classic Hot Chololate, qui est une super grande tasse excellente. Elles m’ont foutu de la crème alors que j’en avais pas demandé mais bon. C’était excellent et détendant, malgré l’absence de sofas. Grrr. Puis on se décide à aller à Beeston, le quartier où on habitera dans quelques jours.

On trouve le bus, je demande au chauffeur quelques indications qu’il me donne en me regardant dans le rétroviseur alors que moi je lui parlais en le regardant directement. Étrange. On descend à l’arrêt Beeston Hill, bam une averse. On attend donc que la pluie se calme, et là un type descend du bus et me parle à une vitesse hallucinante, j’arrive pas à déceler le moindre morphème compréhensible. Je le fais répéter cinq ou six fois, et je finis par comprendre weather. Euh… oui oui, c’est ça. Mais ça a pas l’air de lui plaire. Il répète, je comprends rien et il finit par se barrer. Un Pakistanais (qui sont nombreux, avec les Indiens, incroyable) avec une forte divergence me dit qu’il fait ça avec tout le monde et qu’il a des problèmes mentaux (le type d’avant, pas lui).

Bref, la pluie se calme, on y va, les maisons (105 et 95) sont juste à côté de l’arrêt de bus, super. On repère un peu les lieux et on toque. On a deux heures d’avance, normal qu’il y ait personne. On va regarder s’il y a pas une banque pas loin, et bah si. HSBC. Ces chinois sont partout, c’est incroyable. Ils vont détrôner les Etats-Unis, moi j’vous l’dis. Il y a aussi un Fish&Chips juste à côté, ça tombe bien Lorena avait faim. £3.5 pour un énorme morceau de poisson passé et demi, avec plein de frites petites et épaisses. Manque de sel et de vinaigre, mais c’était super bon et pas cher. Je testerai tous leurs produits, je sens… D’ailleurs papa, c’est quoi ce qu’il faut que je demande si ça existe encore ?

On mange, on retoque aux portes, toujours personne. On se rend compte que toutes les Opel s’appellent Vauxhall et ont un phénix à la place de l’éclair en terme de logo. Très étrange. On demandera vendredi à nos élèves, tiens. On marche un peu et on tombe sur un cimetière, dans un état incroyable : pierres tombales parterre, aucun ordre, aucune symétrie, rien n’est droit, l’herbe pousse partout, on dirait un chantier. Mais il y a une super vue sur Leeds (qui est vaste – aucun jeu de mots).

Une fois revenus, on retoque. Il est 6pm, l’heure du rendez-vous donné par la française avec qui j’ai correspondu. Elle est là, magnifique. Maison étroite, quatre étages, des marches hautes. Cinq chambres, deux salles de bain, la chambre qui sera libre dans les prochains jours est la plus petite mais est côté jardin et pas côté route.

Ensuite on va à l’autre et on finit par tomber sur une fille qui rentrait chez elles, au 105 (l’autre est le 95). On rentre avec elle, elle savait pas qu’on devait venir mais nous fait visiter : même maison sauf qu’il y a 4 chambres, la fille en question (Liz, qui a une voix magnifique, calme, douce avec un super accent qu’on comprend tout ce qu’elle cause) a tout l’étage du haut pour elle. Bon, bah super tout ça. On avait juste un mélange d’infos entre les deux maisons, mais c’est pas grave. Donc Lorena ira au 105, et moi au 95 avec la Frenchie. En décembre une autre chambre se libérera au 105, je pourrai y aller si je veux. On verra.

Vu qu’il s’est arrêté de pleuvoir et qu’on a du temps à perdre, on décide de ne pas prendre le bus et de retourner au centre-ville à pattes. On a laissé les affaires de Lorena dans sa future chambre, c’était super chiant à se trimbaler. Donc c’est sous un coucher de soleil potable qu’on a marché jusqu’au centre-ville, atteint alors que la nuit tombait. On a loupé le train pour Huddersfield pour 2 minutes, mais bon il y en a toutes les demies heures. On en chie un peu pour comprendre que 15a c’est une partie de la voie 15 et 15b l’autre partie, les indications étant pourries.

Mais on finit par prendre un train direction Manchester, et on descend à Huddersfield. Il est 8pm, il fait nuit, on est nazes, on veut manger et dormir. Le seul hic, c’est qu’on reconnaît rien. Brenda nous a rien dit de particulier sur le retour, donc on pendant que c’était fastoche à trouver. Mon cul ! On est complètement paumés, sauf adresse ni numéro de téléphone. On se souvient juste que c’est à côté d’une église, après une descente et avant une montée. Super.

On marche un peu pour voir si on reconnaît, mais pas du tout. On demande à un type s’il y a pas une église pas loin, il répond qu’il y en a une vingtaine. Youhou ! On va à la première qu’on trouve, où se trouve heureusement un petit groupe de femmes qui font de la zik. Lorena commence à flipper (elle avait froid en plus, la pauvre), on nous donne des noms d’églises mais aucune ne nous rappelle rien – on n’est même pas sûrs de connaître le nom de cette foutue église. On connaît juste le nom de Brenda. La fille pense au Phone Book mais ne trouve pas de Hemmings. Fuck. Elle nous dit d’aller au commissariat, qu’ils pourraient peut-être plus nous aider.

On demande donc notre chemin et on finit par y arriver. Il y a là un couple de vieux (girlfriend and boyfriend comme ils ont dit) qui fait une déposition pour une histoire de voiture endommagée, et une autre policière occupée avec un type. Les vieux étaient là avant nous, ils sont partis bien après nous… Heureusement il y avait l’autre, qu’on a vue après deux jeunes qui, si j’ai bien entendu, sont venus pour une histoire de meurtre.

Après une longue attente, c’est notre tour et j’explique du mieux que je peux avec toute la fatigue accumulée notre situation. La fille est très compréhensive, elle trouve le numéro de Brenda et appelle. Celle-ci répond qu’elle s’inquiétait (parce qu’il est plus de 9pm quand même, levés à 7:20am…), elle dit qu’il faut aller en direction de Kirkburton et descendre à un arrêt de bus où il y a un commissariat et un pub nommé The George. Et pour le bus, elle pense que son numéro commence par un 3 mais elle est pas sûre. Yallah. Elle a aussi laissé son numéro de téléphone au cas où.

On quitte donc le commissariat (première entrée pour Lorena comme pour moi, on pensait pas que notre dépucelage policier se ferait en Angleterre) et va à la gare de bus. Il y a plein de bus qui commencent par un 3. Je vois deux personnes avec un gilet fluo. Ce sont des gens de l’église du coin qui parlent avec les gens, en gros. Ils ont été super cool, ont bien rassuré Lorena, nous ont aidé avec le type des renseignements qui nous a dit quel bus prendre (le 81…). On prend celui de 10pm, et heureusement que le type nous a aidés, parce qu’on n’aurait jamais eu le temps de demander à plus d’un chauffeur s’il connaissait le George, tout ça tout ça.

Le bus met 25 minutes à arriver à l’arrêt. Incroyable. Huddersfield – qui est un village – s’étend sur des kilomètres, c’est incroyable. Tu m’étonnes qu’il y ait une vingtaine d’églises et que Brenda soit pas venue nous chercher au commissariat, le temps qu’elle vienne on était chez elle en bus tellement c’est loin.

Bref on finit par arriver, on est complètement morts, et Brenda nous fait des sandwiches pain (vrai pain), beurre, saumon et tomates, sympathiques. On veut aller se pieuter mais Lorena doit voir pour son CRB check sur l’ordinateur, ça foire, on se dit qu’on verrait le lendemain à l’école. Brenda nous dit qu’elle préviendrait qu’on viendrait en début d’après-midi et pas le matin, du coup on met le réveil à 11am…

 
 
  1. Gawel

    October 1, 2010 at 8:59 am

    Ehhhhh bé.
    Tu regrettes pas d’avoir emmené ta couette si elles sont si peu chères ?

    Moi aussi, premier commissariat en Allemagne. Mais côté délinquants :-P

     
  2. Ben

    October 1, 2010 at 9:56 am

    Pour la kwouet à 12 euros, cela m’étonnerait qu’elle soit aussi chaude que la tienne, et anti-acariens ; tant mieux pour Loreena.

     
  3. La Papatte

    October 1, 2010 at 1:51 pm

    Salut, Placked Egoo !
    Le nom de ancêtres londoniens du Mac c’était les Wimpy (tu retrouves l’expression Wimpy dreams dans une chanson de Genesis du temps de Pete Gab). Mais je présume que les Ricains auront tout absorbé. Vois, et tell me.
    Live well !

     
  4. Anne Houka

    October 3, 2010 at 4:39 pm

    Rien qu’à te lire, ça avait l’air pénible, cette journée…

    Non pas que le récit soit chiant, mais pas d’enthousiasme, juste un enchaînement de trucs chiants à faire…

    Bienvenue en Angleterre, mon Reno !

    BON COURAGE