No news, good news

C’est ce que j’aurais pu me dire, mais je n’ai fait que le penser. Je ne l’ai certainement pas crié, mais j’aurais pu. Je vous ai fait une charade à tiroirs à la fin si vous voulez comprendre le titre (rien d’indispensable).

Voici le récit de ma journée. Je me réveille la tête dans le c** en entendant ma voisine de palier Kerri parler sur Skype. Je regarde l’heure, étonné de ma fatigue, et remarque qu’il est 5h. “Kerriiiiiii…” Je me rendors dès qu’elle a fini (pas trop longtemps après, heureusement), et je rêve d’Anne et de Maud qui ont un appartement et qui me disent des trucs pas gentils (je me souviens pas quoi mais en tout cas je le prenais mal). Mon horloge interne me réveille un peu avant mon réveil (10h), et deux secondes avant qu’il ne sonne je le coupe, sans savoir les secondes, trop fort le Renaud.

Je me lève, je vois que tout est plein de neige (2-3cm), je prends une douche, je finis mes bagages (qui font moins de 23kg à vue de bras, impecc’), je salue Paul qui fête ses 30 ans ce soir, et je pars. J’ai rien oublié, super. Je prends le 1 jusqu’à la gare (moi et les gares…), je mets un peu de temps à trouver l’arrêt du bus qui m’amène à l’aéroport et je monte dans le bus qui arrive quelques minutes plus tard. Je suis du genre prévoyant (j’aime pas arriver en retard bien que ça m’arrive parfois), et j’ai dans mon inconscient qu’il faut être environ 3h en avance à l’aéroport. Bon. Donc il faut que je sois vers 13h50 à l’aéroport, j’y arrive à 13h. Logique. Pas d’infos sur mon vol sauf que le check-in commence à 16h, donc j’attends. Je sors mon bouquin de japonais que j’avais pris au dernier moment, et je potasse. J’ai un peu faim aussi, alors je m’achète un sandwich thon-mayo pas dégueu et pas trop cher.

Je suis étrangement presque seul. Je me dis que c’est normal, pas beaucoup de monde doit aller de Leeds à Amsterdam (encore moins après jusqu’à Lyon même si ça n’a pas vraiment de rapport), et l’aéroport est petit. Trois personnes arrivent néanmoins, et vont peser leurs bagages alors qu’il y a personne à côté. Ah bon. Alors j’y vais aussi pour être sûr, et j’étais large de 6kg, trankchil. Je retourne bosser, et vers 15h20 un type de l’aéroport arrive pour nous demander avec quelle compagnie on voyageait, et nous dire d’aller vérifier parce que normalement c’est pas à l’endroit où on était que ça se passait. Ah.

Alors je vais vérifier, et il y avait des infos : ça se passait à l’autre bout de l’aéroport. Bon. J’y arrive et vois une file d’attente hyper longue devant le “bureau” (à défaut d’un meilleur terme) de “Airport Services” ou un truc du genre, qui regroupait KLM (ma compagnie – le moins cher que j’aie trouvé, un comble !), bmi et d’autres compagnies aériennes. Je m’y connais pas vraiment en transport aérien et je me demande si c’est pas une étape obligatoire, bien qu’il me semble que non. Je me mets dans la file, derrière deux Chinois de Hong-Kong. Lui est grand, enveloppé mais plutôt beau, et elle est grande, la tête large et longue mais pas grosse (la tête), prognathe (tiens, il y a un “h”) et les yeux étranges, mais assez jolie. Ils se parlaient qu’en anglais (un très bon anglais – enfin plus proche de l’américain), ça faisait bizarre.

Je leur demande pourquoi il y a cette queue (porcs) et ils me disent que tout le monde est là pour changer de vol. On peut aller à Amsterdam mais pas en repartir à cause de la neige. Fuck. Une fille vient nous dire qu’on peut appeler la compagnie si on veut pas attendre ce qui risquerait d’être des heures, mais la hotline est surchargée et quand on les a ils disent d’aller sur le site, haha. Bon, moi je suis dans la merde parce que j’ai aucun moyen de prévenir mes parents qui devaient venir me chercher à Lyon. Je demande aussi poliment que possible au Chinois si je peux utiliser son portable et dis le maximum de choses à mon père en 10 secondes avant de rendre le portable à son propriétaire. Une bonne chose de faite, plus qu’à attendre de voir ce que va me dire le type à l’autre bout de la file.

Le temps passe… lentement… lentement… lentement… Depuis que j’ai quitté la maison j’ai mon iPod dans les oreilles (que j’ai larges), je tente d’apprendre du japonais mais avec le dos qui fait mal, le bruit autour, les sales morveux du Moyen-Orient qui beuglent en jouant avec les fusils des jeux… Ah ouais, il y avait quatre machines à jouer. Un simulateur de montagnes russes, un jeu où il fallait utiliser un fusil de précision pour tuer des gens, un autre où on faisait un safari et on tuait des animaux (j’ai halluciné) et un dernier un genre de flipper. Plein de couleurs, heureusement pas de bruit, et des marmots autour qui hurlaient. Grrr… J’ai pas pu m’empêcher de trouver ça bizarre, des enfants irakiens/iraniens/dans la région qui s’amusent à jouer avec des fusils. Je les imaginais presque en train de dire “C’est comme à la maison !”, quel esprit… Mais c’est comme ça. Pareil j’ai halluciné sur un patriarche de ~50 ans qui regardait et embrassait des petits enfants (ses petits-enfants peut-être, de la famille en tout cas) d’une manière assez louche, je me suis fait pas mal de films.

Enfin bref, c’est à 19h05 que mon tour arrive, après 3h40 de queue (bis) pour entre 5 et 20 minutes d’attente par personne – la plupart du temps c’était 15 minutes. Yallah. Je demande au type comment ça se fait qu’il soit tout seul, il me dit que celui qui devait être là est malade, qu’il est censé être en RTT et qu’il est là depuis midi et qu’il est loin d’avoir fini sa journée vu le monde qui était derrière moi. Il me trouve super vite un avion, le plus tôt qu’il ait, mardi. Compagnie bmi (British Midland Airways), correspondance à Bruxelles, départ vers midi, arrivée à 18h à Lyon. Hop, en 5 minutes c’est plié. Super.

Je sors, vais au bus, attends 5 minutes qu’il arrive, m’installe et réfléchis au titre et au contenu de cet article. Le bus part à 19h25, me dépose à la gare 1/2 heure plus tard et j’ai un bus n°1 presque tout de suite au même endroit. Je me dis que je vais rejoindre Paul à sa fête, me bourrer la gueule au cidre pour fêter cette magnifique journée, mais d’abord je descendrai du bus, ferai les 40m qui sépare l’arrêt d’Ali’s (la pizzeria pakistanaise/turque machin), commanderai une pizza à un truc que j’aime (le premier qui me soit venu à l’esprit, tika chicken), payerai, et ferai les ~90m qui séparent Ali’s de chez moi, ce que j’ai fait. Je ne vois personne, pose ma valise, allume mon ordinateur pour donner plus d’infos à mes parents et mon père me dit que mon avion n’a apparemment pas eu de problème à Amsterdam. La fille m’avait dit que presque tout était annulé, mais je pouvais de toute façon pas griller tout le monde juste pour demander. De toute façon c’est fait, c’est fait. Je retourne chercher ma pizza (miam) et je me mets à écrire. Voilà.

Super journée, quoi. Pour la compréhension du titre, voici la charade à tiroirs en question. Je mets la réponse à côté en blanc, si vous voulez la réponse il vous faudra la sélectionner (comme ça vous êtes pas spoilés à votre insu).

Mon premier est enterré ici ; PU, car pugilat
Mon second ne te dit pas la vérité ; TAIN, car tintement
Mon troisième se mit à bien voir ; DE, car devinette
Mon quatrième est un petit bateau léger, long et étroit, principalement en usage dans la Méditerranée dont on a ôté le canidé (pas à tiroir) ; FUCK, car felouque
Mon cinquième pointe ; DE, car devise
Mon sixième joue au loto ; SA, car sacoche
Mon septième est pas cap’ inversé (très dur et capillotracté mais ça vaut le coup) ; RACE, car Capac (Rascar Capac)
Mon huitième est un marchand ; DE, car devant
Mon neuvième fait office de cubitus ; SA, car sacerdoce
Mon dixième nettoie au Cr ; MÈRE, car mercurochrome
Mon onzième étale de l’extrait de crème de lait ; LA, car labeur
Mon douzième cause des plis ; PUTE, car putride – et aussi parce que la peau des testicules tout ça.
Mon tout exprime une frustration certaine. Putain de fuck de sa race de sa mère la pute. Très grossier et vulgaire.