No news, good news

Je rentre du concert du Ukulele Orchestra of Great Britain, c’était énorme. Il y a pas mal de choses (en plus des paroles) que j’ai pas comprises, soit parce qu’ils (le blond aux cheveux longs) parlaient pas assez fort, soit parce que c’était trop compliqué pour moi, soit parce que j’avais pas les références ; mais ça m’a pas empêché de bien apprécier.
J’étais avec Anke seulement, Lorena ayant laissé son ticket dans son sac à main en Espagne… J’ai pris des notes à l’entracte et à la fin sur le dos de ma carte de bus pour ne pas trop oublier d’éléments…

“Bonsoir, nous sommes le Ukulele Orchestra of Great Britain. On dit que le Ukulele Orchestra of Great Britain commence ses concerts par un jazz des années 20, alors pour vous contredire nous n’allons pas en jouer. Mais pour vous contredire encore, nous allons en jouer un.” Et eux de jouer un jazz genre manouche, sympa.
Ensuite ils ont voulu faire une chanson de feu de camp. Ils ont proposé Kumbaia mais trouvé trop vieux, puis un autre truc que je connais pas, et finalement ont fait une chanson que tout le monde connaissait sauf Anke et moi : Anarchy in the UK des Sex Pistols dont tout le monde a repris le “I am anarchy” en chœur. Ensuite… Shaft ! Parmi les conneries qu’ils a dites et que j’ai comprises, il y avait un truc genre “Qu’est-ce qui fait chépukwa et qui chépukwa en Nouvelle-Zélande ? Sheep !”

Après ça le blond a distribué au premier rang divers trucs, comme un masque fait par sa fille, une photo de sa cave prise ce matin, un mediator, … Ils ont ensuite fait un medley, basé sur je sais plus quoi, et parmi les chansons il y avait My Way, One day I’ll fly away et une chanson qui faisait “My shoes are made for walking”… Mais bien sûr…
Ils ont aussi fait Pulp Fiction et une chanson dont les paroles étaient : “J’aime les sourires honnêtes, les enfants jouant dans les champs, les tomates et les oignons… et je t’aime aussi… J’aime les fleurs et les machin, les machin et les bidules, les chépakwa et l’heeeerbe (grass)… et je t’aime aussi…” Un peu n’importe quoi…
À un moment le bassiste a présenté les différents instruments. En gros les deux à gauche sont des sopranes, ensuite la fille a un alto, le type du milieu a un ténor, les trois après des barytons (“pas ces trucs pas chers” en montrant les sopranes), et ensuite la basse. “On parlait des feux de camp tout à l’heure. On nous demande souvent quelle est la différence entre les quatre types de ukulele. En fait c’est tout simple : la basse met plus de temps à brûler.” “Bass is the future, you can’t fight it“.

Ensuite il y a eu un entracte, ce qui m’a étonné, et puis ils sont revenus. “Bonsoir, nous sommes toujours le Ukulele Orchestra of Great Britain.” IIs ont fait un autre medley, avec pas mal de Beatles dont du “Hey Jude” qui finissait sur “Hey Joe” et du.You Sexy Thing notamment.
Ils ont pas mal parlé aussi. Le blond aux cheveux longs disait être allé à l’école d’art de Leeds. De temps en temps. Pour aller chercher son neveu. Mais que George (le leader) y était vraiment allé. “Oui, en fait j’étais agent de nettoyage… Mais j’ai quand même appris des choses sur l’art : cette chose est-elle de l’art ? … Ou est-ce un déchet ? C’est très utile pour un agent de nettoyage…”

Ils ont dit aussi que c’était la 36ème année que le UOoGB existait, mais que tous n’étaient pas là au départ. Le bassiste est arrivé il y a seulement 19 ans et demi, habillé soit en uniforme scolaire soit en Star Trek selon les versions, avec un morceau préparé pour l’occasion. “On l’entend depuis toutes ces années, maintenant c’est à vous de l’entendre.” Le type à côté du bassiste fait une grille tout seul, et le bassiste se met à siffler la Badine de Bach. Impressionnant de précision et de souffle, du grand art. Au milieu de son truc il a posé son ukulele qu’il avait positionné comme s’il allait jouer, comme s’il se disait “Bon bah apparemment je vais pas jouer”, avec une tête un peu surprise.

Ils ont aussi mentionné le fait qu’ils voyagent beaucoup et que souvent des gens viennent avec leur ukulele et qu’à la fin ils viennent les voir pour parler de leur ukulele. “Certains d’entre eux sont intéressants…” avec un air désespéré. Quand ils étaient en Allemagne, on leur a donné un ukulele rikiki, vraiment minuscule, qui servait soi-disant de taille-crayon, et ils ont fait un blues super rapide et le type à côté du bassiste a joué avec, c’était sympa.

Ils ont joué aussi Back in Black d’AC/DC et là le blond a détaché ses cheveux et les faisait bouger en faisant des petits head bangings. Malgré l’âge moyen plutôt avancé du public, ça a été apprécié. Il y a aussi eu une chanson bizarre, chantée par le type à côté du blond (qui était soit à fond dedans quand c’était lui qui chantait seul, soit complètement blasé avec une tronche pas possible), et à la fin il a tenu une note haute super longtemps, c’était impressionnant.

Ils ont aussi dit qu’ils n’acceptaient aucune demande, et qu’ils ne jouaient rien qui soit en lien avec George Chépuki. Or il se trouve qu’un jour un type est venu les voir après un concert et qu’il leur a dit : “Vous dites ne jamais rien jouer qui soit en lien avec George Chépuki, mais vous l’avez fait et votre version était vraiment nulle. Alors je vous prierai de ne pas recommencer.” “Alors puisqu’on n’accepte pas les demandes, voici la chanson en question !”
D’ailleurs pour les demandes, à la fin après les bis il y a eu un petit moment de calme où des titres ont fusé, dont “Le bon, la brute et le truand”. J’ai secondé en criant “Yeah !”, mais ils ont répondu “Qu’est-ce qu’on a dit à propos des demandes ?” Du coup ils ont fait autre chose, de Wuthering Heights de Kate Bush – qui faisait pourtant partie des demandes du public mais bon. Ah oui, j’avais oublié, pendant la première partie ils ont fait Crazy de Gnarls Barkley, tout calme, génial. Et Rock around the clock.

Ils ont dit aussi avoir été bloqués en Suède par le volcan islandais, et du coup ils ont appris une chanson que tous les Suédois étaient censés connaître mais qu’en fait ils connaissaient pas. C’est peut-être une connerie, je connaissais pas la chanson. Quoi qu’il en soit à la fin ils ont dit : “Machin (le bassiste) a aussi appris à jouer de la basse à la façon suédoise !” Et là il fait six notes que je reconnais tout de suite : le début du refrain de “Mamma mia“. Le reste du public reconnaît quand le refrain est fini, c’était marrant.

Voilà, c’est tout ce dont je me souviens et que j’ai noté sur le dos de ma carte de bus. C’était le seul truc sur lequel je pouvais écrire – j’allais pas écrire sur un billet de banque ni de spectacle – et Anke avait un stylo, j’ai eu de la chance. J’aurais oublié quelques détails sinon. Enfin bref voilà, j’ai bien pensé à Delphine et Baj, j’espère que ce semblant de compte-rendu vous a plu.

Sans transition, concernant mon zizi. Il n’est pas spécialement petit, mais l’intitulé sur Gmail questionnant la taille de mon pénis faisait référence à une réflexion du beau Yannong sur le sexe duquel nous ne ferons aucun commentaire, n’ayant aucun élément pour en faire de toute manière – il n’y a aucun appel là-derrière (ni devant). Bref. En gros j’avais réussi à me motiver pour regarder plus sérieusement comment je pourrais aller à Édimbourg, et c’est le bordel. Pour y aller ça va, mais pour revenir pas vraiment. Entre le train, le car, les différents choix, j’ai fini par me décider par le tout car, et je vais pour payer. Mais vas-y que c’est le bordel, qu’il faut des infos sur la CB de papa que j’ai pas, comme si c’était fait pour ceux qui ont une carte au Royaume-Uni, il y a un système de vérification d’identité avec un code envoyé par texto (j’ai pas de portable) ou par appel (j’ai pas de ligne fixe non plus), le truc bien chiant. En plus j’ai plus vraiment envie d’aller en Écosse.

Non pas que j’aie eu un bain de nature ici, mais je suis dans le Nord, il fait froid et je vous ferai plus chier avec mes envies nordiques. Peut-être est-ce toute cette verdure d’herbe, de bois et de vallons que je vois tous les matins quand je vais au boulot, peut-être le fait que je serais seul et que “Happiness only real when shared” comme l’a dit Christopher McCandless, je sais pas, mais bon j’ai plus tellement envie.
Alors est-ce “petite bite” d’abandonner comme ça ? Bof, je sais pas. L’attrait n’est plus le même, il y avait peut-être aussi le fait d’être immergé dans un milieu anglophone, no idea. Mais bon quand avec ma future on viendra rendre visite à la famille, on poussera certainement le voyage jusqu’en Écosse voire l’Islande (moins sûr).

Voilà voilà… Plus que 24h de cours, je rentre le 27.