Alcohol day

Cette nuit je n’arrive pas à dormir, probablement parce que j’ai trop bien dormi pendant ma sieste. Alors le temps passe et passe et beaucoup de choses ont changé, qui aurait pu s’imaginer que le temps se serait si vite écoulé, on fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant, parlant des histoires d’avant comme si on avait cinquante ans. Zoubi à ceux qui auront reconnu une chanson des années 2002 environ je dirais. Bref je m’endors super tard, le soleil est déjà levé, et Karel n’entend pas son réveil et fait un potin du diable vers dix heures en se levant. Il parle en anglais, en tchèque, dit de la merde j’en suis sûr, et je l’entends encore une heure plus tard. Il devait partir à Nagoya voir des amis… j’aurais donc la journée de libre, si je puis dire.

Je ne fais donc rien, et vu que je n’ai rien à faire à part des cartes postales à écrire et envoyer, je vais au Ministop m’acheter à manger (sandwichs fins mais bons) et acheter Coca, chips et biscuits au chocolat. Encore des trucs où on se fait avoir, il y a que du vide et du papier dedans, incroyable. Bref, je fais des futilités, puis j’écris mes cartes postales. Juste avant de partir je me rends compte que j’ai oublié mon p’tit cousin, et que j’ai pas de carte postale pour lui… alors je vais à la poste, c’est fermé. Merde. Pourtant sur la porte c’est écrit que j’ai encore une vingtaine de minutes (oui oui, écrit en français, tout ça). Alors je tente l’autre entrée, ouvert. En fait c’était la partie banque qui était fermée. J’envoie mes lettres et ai un quart d’heure pour retourner au temple de la féminité, me sentir puissant, acheter une carte postale, revenir à la poste, l’écrire et la poster.

Alors j’y vais, et je prends à peu près toutes les cartes qu’il y a, soit une quinzaine, tellement elles sont sympa. J’en distribuerai à qui mieux-mieux, les gens pourront choisir. Par contre apparemment c’était pas donné, mais bon pas grave. Je reviens à la poste, ai cinq minutes pour écrire la carte postale et l’envoyer. Le type ferme la porte de la poste juste derrière moi, ouf. En sortant, Caroline tombe sur moi, elle revenait du château d’Okazaki – à vélo. Je marche encore plus vite que d’habitude pour pas que le rythme soit trop lent pour elle (c’est chiant d’aller lentement à vélo) et on rentre en papotant, sympa.

Vers 18h30, Christian (l’Allemand à peine plus vieux que moi) vient me chercher pour me proposer de descendre pour boire avec Raymond (l’Espagnol) et lui. Je descends ma bouteille de Coca et je vais jouer au « black or red » avec eux. Je déteste vraiment la bière, pire que le whiskey/coca, alors je fais comme la dernière fois… certains arrivent au fur et à mesure, à la fin on se retrouve à jouer à 10. Je suis pas complètement mais bien pété, et ce jusqu’à peut-être minuit… Tout à fait sympathique. Christian avait même préparé le terrain pour que j’aille aux toilettes rapidement, ouvert toutes les portes et même allumé la lumière (expérience oblige), mais je n’ai pas eu besoin d’aller aussi précipitamment que ça, heureusement. Mais c’était pas loin, à un moment.

Puis on finit le jeu et tout le monde va dehors à papoter, Christian veut me forcer à aller me coucher mais je suis bien mieux qu’avant, pas encore débourré mais presque. Alors finalement il me laisse et on parle pendant longtemps avec Caroline et lui. C’est un militaire allemand, plutôt particulier mais sympa. On parle vite fait arts martiaux, techniques de self-defense tout ça, et à un moment il me fait une poussée juste par l’épaule (donc pas les hanches ni le talon) avec le poignet sur le plexus solaire, et je sens tout mon air expulsé des poumons. Je n’utilise jamais toute ma capacité respiratoire, peut-être seulement un tiers, alors ça me fait bizarre de ne plus rien avoir du tout. Je suis violemment repoussé en arrière, et avec des réflexes de fou qui ont impressionné les deux autres (dont l’un n’est pas facilement impressionnable), je me rattrape à un poteau en tendant le bras et en évitant une chute qui aurait pu être dangereuse. Plutôt fier, le Redbox.

Après Caroline va se pieuter, parce qu’il est quand même 3h du matin, puis Christian me montre des vidéos marrantes de « fun metal », comme des reprises de « Ma Backer » ou « Rasputin », sympathique. Quand je rentre il est 3h40 passées, Karel est revenu et dort (hier soir il a fait des bruits trop bizarres, genre le bébé qui s’apprête à pleurer, mais c’était un ronflement, et juste avec son nez, impressionnant). Je vois Hazel sur MSN, lui dis combien je l’aime et la laisse aller se coucher parce qu’il est tard. Et là j’y vais, il est bientôt 5h, Paris va se lever.