J’ai largué une caisse

Ce matin, je me souviens plus du réveil. On s’en fout de toute façon. J’arrive en cours sans avoir mangé et j’ai faim et envie de faire pipi. En cours c’est Miyuki-sensei donc c’est du dynamique, et il y a trois nouveaux. Enfin, deux anciens qui sont passés dans la classe supérieure (sans faire la semaine que j’ai faite en petit comité), ils risquent d’avoir un peu de mal au début. Il y a Caroline, la grande Hollandaise blonde et Kô-san, un Taïwanais mou que j’aime pas. Il y a aussi Tei-san, un Taïwanais qui ressemble vite fait à Takakejèmpa, mais qui est plutôt sympa. On bosse sur des trucs qu’on avait déjà faits, donc rien de vraiment… excitant, pour ne pas employer le terme habituel.

À la première pause, j’exprime tout haut ce que tous mes estomacs pensent tout bas, à savoir « J’existe ! ». Flora-san à côté de qui je suis me propose trois onigiri. Elle est en homestay et sa « mère » lui prépare chaque jour son repas. Mais aujourd’hui elle avait préparé de la bouffe taïwanaise sans le dire à sa bienfaitrice, et elle n’avait pas besoin de ses onigiri. Alors je lui en prends un en la remerciant, et mange cet épais triangle de riz, sans rien au milieu, mais du curry partout (poivrons aussi j’ai l’impression, en petite quantité ça n’a pas l’air de me déranger), miam.

À la deuxième pause, j’exprime tout haut ce que personne ne pense tout bas, à savoir « J’ai bien envie d’un deuxième onigiri« . J’ai pas faim mais c’est bon, alors pourquoi pas… Je mange donc le deuxième, et pendant ce temps Yû-san et Flora-san m’interrogent sur ma Hong-Kongaise de copine, me demandant quand j’irais là-bas, ce genre de questions. Puis, peut-être parce que je n’ai pas vu Hazel depuis trois jours ou parce que j’avais envie de le dire simplement, j’ai dit son nom. « Heeeeeh ?! It sounds like Hazel !! » Euh, c’est ce que j’ai dit… Au final elles ont compris, et étaient méga-choquées. La bombe était lâchée. La bombe était larguée. La caisse était larguée. Quoi, fallait bien que je trouve un titre, et qu’il ait un lien un minimum… Donc elles étaient vraiment étonnées, et elles sont allées trouver toutes les Taïwanaises qu’elles pouvaient trouver en me montrant en me désignant comme le copain d’Hazel. « Mais elle nous l’avait pas dit !! Est-ce que Taka le sait ? » Argl, pourquoi tu me parles comme ça. « Peut-être ». Mon cul, oui, il le sait depuis le début. « Heeeeeh ? » Bref je me suis senti un peu mal pendant l’heure restante, me demandant si j’avais pas fait une boulette…

En revenant, Flora-san me dépasse à vélo et me donne son dernier onigiri et c’est un peu embêté que je rentre. Je fais diverses activités, mange la fin de mon repas entamé le matin et ne vois pas Hazel sur MSN. Normal, elle est à Macao. Alors je poursuis mes diverses choses, et au milieu de l’après-midi j’ai envie d’aller au petit coin. Alors j’y vais, il y a trois portes, je vais à celle du fond – comme d’hab – et bam. Sur qui je tombe ? Karel qui avait pas fermé la porte à clef. « Oh my gott !! » qu’il dit avec un air manga-esque, serrant soudainement les cuisses. Dès que j’ai vu qu’il y avait quelqu’un dedans et que j’ai repéré sa tête j’ai regardé ailleurs, ne cherchant même pas à savoir ce qu’il faisait. « But why didn’t you close ?! » Fuck. Alors je descends en bas pour pisser tranquillement, où il n’y a jamais personne. Sérieux…

En rentrant dans la chambre c’est comme si de rien n’était, c’était fun. Après il est parti je sais pas où, et moi j’ai fait une sieste de plusieurs heures, me réveillant vers 21h30. J’ai du mal à ouvrir grand les yeux pendant un p’tit moment, mais je finis par y arriver et je vois Hazel se connecter. Elle met toujours un temps fou à répondre sur MSN mais j’aime bien ça, c’est une de ses caractéristiques maintenant, héhé. Bref, je lui explique la situation quand elle me dit que les Taïwanaises n’arrêtent pas de lui demander si c’est moi son copain alors qu’elles ne lui parlaient pas depuis qu’elle était rentrée à Hong-Kong, donc un mois à peu près. Elle ne répond pas, je ne sais comment interpréter ce silence de quarante minutes, et finalement elle revient, me disant qu’elle ne m’en voulait pas du tout et qu’elle était allée laver son linge. Mwarf. Donc je suis bien soulagé, et j’ai faim. Alors vers 1h30 je descends dans la cuisine vide, me fais des pâtes avec de la sauce tomate/viande/champignons (que j’aime pas mais il y en a très peu), en regardant du baseball. Mon équipe préférée contre mon équipe détestée (?). Le match traîne, traîne et traîne, ç’aurait pu être fini bien plus tôt, mais c’est vers 3h que je remonte dans la chambre, plutôt fatigué.

Ah, et en me coupant les ongles j’ai trouvé un billet de 10000¥ sous le dernier qui me restait. J’ai donc plein de thunes encore. Mais aurai-je la place de ramener ce que je compte ramener ? Pas envie d’acheter un sac juste pour ça… On verra. Demain, envoi de cartes postales jolies.