Et c’est parti le coup d’envoi vient d’être lancé !

Pom pom pom… Oui oui, pom pom pom… Pourquoi ? Parce que j’ai envie. Voilà, je suis d’humeur sifflotante. Donc ça va bien, quoi.

En fait c’est bath de se réveiller à 7h30. D’ailleurs je continue à super bien dormir, sans problème de coucher, vive les futons. Donc le réveil de Nath (dorénavant Nate, vu qu’il s’appelle Nathaniel et que les gens l’appellent Nate, dont vous trouverez une photo dans une nouvelle série que j’ai créée, regarder dans le menu « Photos ») sonne à 7h30, et vu qu’il a 10 minutes d’avance (je sais pas s’il le sait) je me laisse environ 40 minutes pour me lever. Donc je somnole mollement en me réveillant doucement pendant que lui allume son ordinateur après la deuxième sonnerie de son réveil à 7h30, où là je regarde ma montre en me disant : « Coule, on dirait qu’il est 8h ». Donc Je me lève vers 8h, m’habille – il a dû voir mes petites fesses de shrimpy skinny guy ! – et vais prendre un petit déjeuner. Donc je finis les céréales bizarres au chocolat, miam, et j’entame celles au caramel, bien moins miam. N’ayant pas spécialement faim, j’en prends pas plus que ça et je remonte pour faire diverses opérations sur Internet (il est 1h en France). Pis vers la demie je sors, prends mon vélo (avec mon T-shirt d’Einstein, mais je ne redoute pas les remarques, on est au Japon – merci Patrick, au passage !) et vais à l’Aoi Hall en suivant deux personnes qui étaient sorties juste avant moi et qui passaient par une autre route, moins dangereuse. Plutôt que de longer une voie étroite et rapide où j’ai déjà failli mourir plusieurs fois, je passe par une route jolie, avec plein d’arbres, un étang, des petites maisons, tout joli – je prendrai des photos.

Donc j’arrive à l’heure prévue, donc en avance vu que c’est le premier jour, et je vois que je suis avec l’Allemand (44 ans) qui avait passé le test en même temps que moi et qui semblait avoir super bien répondu au test, en tout cas il semblait avoir répondu à bien plus de question que moi. Au fur et à mesure les gens arrivent, et on se retrouve à sept plus la prof. Alors… Hotta-sensei est indéfinissable, dans le sens où elle est japonaise : petite, le visage large, la trentaine et c’est tout. Niveau pédagogie, c’est super. Beaucoup de répétitions de ce qu’elle dit, beaucoup d’exemples (on s’est tous salués environ une dizaine de fois chacun), presque bourrage de crâne mais pas lassant, des gestes, tout en japonais, bien adapté pour des débutants. Oui, parce que je suis dans le groupe de ceux qui débutent, mais on est plusieurs à être au-dessus (mais d’ici quelques jours on apprendra des trucs aussi). Alors, qui y a-t-il avec qui je partagerai les cours cette semaine… ホルガ Horuga (Holgar si j’ai bien lu), l’Allemand, une petite calvitie et un air peu sûr de soi ; ヘイソ Heiso, une petite Chinoise de Hong-Kong et de 21 ans qui a beaucoup de mal à retenir et prononcer mon prénom, encore plus en français où elle persiste à mettre un [k] avant le [ʁ] ; ロザー Rozaa (Lothar), un Belge flamand de 18 ans ; ダッグ Daggu (Dag), un Norvégien de 20 ans plutôt beau gosse, grand, vite fait asiatique ; ベア Bea, une Espagnole de 24 ans dont la propriété terrienne révèle la richesse de son portefeuille (elle est grosse, pour ceux qui auraient pas compris, ce qui est tout à fait concevable, désolé) ; et ジェシー Jeshii, une Ricaine de 18 ans hyper bronzée et lourdement maquillée, du genre que j’aime pas. Elle a de la famille à Nagoya, c’est cool.

Donc on apprend à se présenter, à dire d’où on vient, du vocabulaire de base, rien de nouveau pour moi sauf dire la provenance. Quand on a dû se présenter devant tout le monde hier, j’étais un des deux seuls qui ne savaient pas le faire, donc j’avais dit un « Runoo… Furansu » hésitant alors que les autres disaient ce que j’ai appris aujourd’hui, à savoir フランスから来ました. En fait pas exactement, on nous a pas appris le kanji. Le programme est axé sur la discussion, donc les kanjis on les fait soi-même ou dans les cours privés si on les a pris (payés), ce qui n’est pas mon cas.

Les cours durent 50 minutes en commençant à 9h, et à 11h50 le dernier cours du matin finit (ces trois premiers ont été faits par le même professeur, qui change régulièrement). On a 40 minutes pour manger et deux cours ensuite, avec un prof différent, pour finir à 14h30. Ensuite on fait ce qu’on veut, selon le programme. Mais le vendredi on n’a pas les cours de l’après-midi, donc je suis allé payer ma place pour l’expédition au Mont Fuji la nuit du 24 au 25 juillet (j’irai crier « Banzai ! » avec les Japonais pour le lever de soleil), et on m’a dit qu’on me devait 6030 ¥, environ 50 €. Cool, non ?

Donc après ça je rentre, lis quelques chapitres de mangas sur internet en repoussant le travail à faire (écrire des hiragana que je connais déjà et apprendre du vocabulaire, je commence après cet article) et vais manger. J’avais le choix entre céréales pas bonnes au caramel, soupe ou Tôkyô Noodles. J’ai donc pris ces dernières, composées en fait de quatre petits paquets de petites pâtes solides et très salées. On peut les manger à la croque (comme je l’ai fait le premier jour, pas top), en soupe ou en ramen (je vois pas la différence perso, si ce n’est que les ramen on rajoute des trucs dedans en général). Donc je fais bouillir de l’eau – qui ne bouillira jamais vraiment mais qui fera plein de petits typhons, c’est fun) – et je mets deux paquets sur les trois restants, en ayant fait au pif pour la quantité d’eau. Mon bol habituel est en plastique, donc je me dis que ça n’ira pas et trouve dans le tas de vaisselle non faite (certains sont chiants pour ça) un petit récipient idéal, que je lave et dans lequel je verse une partie de ces ramen. C’est bon, mais sans plus. Mais pas cher du tout, genre un paquet peut faire un repas, j’ai eu les quatre paquets pour 100¥, donc va te plaindre en ayant une soupe avec du goût et des pâtes à 0,15€… Nikki arrive entre-temps et on en vient à parler politique, Obama, tout ça, et apparemment niveau économique c’est pas ça du tout (elle finit ses études en « business », donc elle s’y connaît). Bref, on papote, je finis ce qui restait dans la casserole sans avoir vraiment encore faim et me dis que c’est la première fois que je mange autant.

Et voilà. Donc ce soir il faudrait que j’aille faire les courses, ainsi qu’une liste auparavant. Ah, il y a le recyclage aussi. Les Japonais sont les premiers au niveau recyclage, il y a sept poubelles différentes et il y a un gars qui vérifie les poubelles et qui la rend s’il y a le moindre mauvais truc. En fait ce sont des locaux qui font le tri et il y a des vieilles pressions du gouvernement et donc nous aussi, d’autant plus qu’on est des gaijin (étrangers).

A plouche donc.