Conseillé par Yûki dont ce sont les deux quartiers préférés (et les plus proches), je me suis rendu aujourd’hui à Shibuya et Harajuku, quartiers branchés, dynamiques, bondés, jeunes, fachonne (Yûki est assez fachonne). J’ai facilement rejoint la gare et pris le train pour Shibuya. Les gares sont grandes, propres et les indications sont très claires. Tout le monde se met sur la gauche dans les escalators, laissant la voie libre pour ceux qui veulent aller plus vite et grimper. Bon réflexe à prendre. Arrivé à Shibuya, je mets un temps fou à remonter du cinquième sous-sol et débouche sur ze place, qui si je me souviens bien est celle qui accueille le plus de monde par jour sur la planète. J’ai vu un nombre incroyable de styles différents, de vêtements, maquillages et associations improbables (only in Japan), énormément de magasins de fringue et de bouffe. Rapidement mon pied gauche a commencé à me faire mal, parce que la mousse se barre au niveau du tendon d’Achille, donc j’ai mollement cherché des pompes comme les miennes, et accessoirement une chemise comme celle que j’ai, noire et blanche et épaisse, mais c’est plutôt un truc d’automne. Vu que Shibuya se résume un peu à ça (et quelques love hotels que j’ai vus), je suis entré dans quelques magasins, puis suis allé en direction de Harajuku.
Je suis allé au parc Yoyogi, puis au temple bouddhiste derrière (Meijijingu), accueillant les cendres impériales. Ça m’a rappelé Shikoku, la purification et le salut à la porte. J’ai ensuite rejoint Takeshitadôri, une rue étroite ultra bondée de petits magasins de fringues et de sacs, remplis de plus ou moins jeunes particulièrement attachés à la superficialité. Je suis ensuite allé sur la Omotesandôri, sorte de Champs-Élysées (étroits) de Tôkyô, avec de gigantesques magasins et des arbres le long de la route, aux architectures intéressantes. J’ai poursuivi jusqu’au gigantesque cimetière d’Aoyama, j’ai mis du PQ entre mon talon et ma chaussette pour apaiser la douleur et l’ampoule qui se pointera certainement demain (j’ai bien sûr mis mes pansements dans ma valise, qui est à Yamasa), et j’ai voulu me poser quelque part pour lire la partie Histoire du guide sur le Japon que Douchka m’avait offert il y a quelques années et qui m’est bien utile.
Je me suis donc mis en quête d’un Starbucks (il y en a plein) et d’un Venti Cocoa avec sirop de noisettes (ah putain…!). Le premier que j’ai trouvé était au sixième étage d’un immeuble, avec une grande terrasse (vue de l’étage au-dessus, du truc au milieu, des marches à côté). Bien cool. Puis je suis rentré tranquillement, me suis acheté un okonomiyaki (au porc et pas au calamar) et ai rejoint l’appartement de Yûki. Walou. C’était bien cool.
Ah oui, avant de trouver le Starbucks j’ai vu un type qui distribuait des tracts avec un drapeau français, je lui en ai pris un bien qu’il ne m’en eût pas donné autrement, avec sa tête d’étranger. « T’es français ? » lui demandé-je. « Oui » me répond-il. « C’est pour quoi ? » // « Une école de français. » // « Ah ? Laquelle ? » // « Ecole Sympa. » // « Watzefeuk, j’ai postulé en janvier quand vous cherchiez des professeurs, on ne m’a même pas répondu, et j’ai revu l’annonce plus tard. » // « Ça m’étonne pas, ils veulent des femmes. » // « Mais, sur votre site dans l’équipe il y a des hommes aussi. » // « Justement, ils n’en veulent pas plus. » // « Bon de toute façon je m’en fous, j’ai trouvé mieux en Chine. DTC !!!! » conclus-je en courant le plus vite possible. À part la fin, tout est vrai
Tranquilou, bilou.
Ca fait quoi, d’être seul à déambuler au milieu d’une foule bigarrée et superficielle ? Une impression de transparence ? De détachement ?
superbe, le Starbucks ! Pas que j’aie un point de comparaison, n’empêche…
Carpe periodam tranquillam ante pedibus trans Chinam iter (cheminem) facere…
@G: Plutôt transparence, je passe quasiment inaperçu malgré ma taille, mes cheveux (qui sont presque banals ici) et ma coiffure.
@P: Defecere toi-même
J’ai ajouté à la fin une anecdote que j’avais oubliée, et aussi aujourd’hui vu qu’il pleut et que j’étais bien fatigué, je passe la journée chez Yûki à prévoir mes futurs déplacements et à me reposer, wala.