Tôkyô – J2

Hier, j’étais fatigué et il faisait un temps de chien (alors que la veille il faisait un temps juste couvert), donc je suis resté toute la journée chez Yûki. J’ai beaucoup dormi, j’ai préparé mes futures excursions tokyoïtes, et le soir on a regardé un match de foot entre le Japon et l’Irak, parlé filles et tout et tout, pour se coucher à 3h du matin. Résultat j’ai pas réussi à dormir, et je suis parti à 6h du matin de chez lui au lieu des 9h30 prévus. J’ai pris le train jusqu’à Shibuya, puis le métro (qui est en fait un train souterrain, pas comme à Lyon), la Ginza Line, jusqu’à Asakusa. Là j’ai vu que les nuages étaient vraiment bas, je ne pouvais même pas voir la Tôkyô Sky Tree alors que j’étais sur le quai du fleuve, du coup j’ai annulé mon plan de prendre le bateau jusqu’à un jardin au sud, et j’ai visité Asakusa. Il était 8h du matin, tout était fermé et il pleuvait à fines gouttes (et ce en continu jusqu’en début d’après-midi), et après j’ai filé vers Ueno en passant par une rue qui ne vend que des accessoires de cuisine. Pareil, plus loin j’ai traversé plusieurs rues avec uniquement des vendeurs de montres et de bijoux. Surprenant.

Ueno, c’est principalement son très grand parc et ses nombreux musées. J’ai visité le Tôkyô National Museum, qui comporte cinq musées en fait, dont un était fermé et un où je ne suis pas allé parce que la calligraphie n’est pas mon truc. Belles architectures, beau contenu, bien présenté, bonne atmosphère, très bien. J’aime ce genre d’endroit. J’ai ensuite poursuivi jusqu’à Yanaka et son cimetière dans lequel on entre sans s’en rendre compte, puis j’étais bien crevé (debout depuis sept heures sans avoir beaucoup mangé) donc je suis retourné à Ueno. J’avais repéré un tabehôdai (nourriture à volonté) pas cher juste à côté de la gare, là où faudrait ensuite que j’aille pour la suite du programme. C’était un restau coréo-japonais tenu par un Coréen sympa qui ressemblait à un Mexicain, où j’ai très bien et beaucoup mangé pour genre 6 €, vraiment sympa.

Je suis ensuite descendu à Akihabara, quartier de l’électronique, du manga et du cosplay. Je cherchais un déguisement pour Gaëlle, et je suis tombé sur ce haut magasin vert et blanc, au nom genre « Pop your life » avec en vitrine des uniformes genre déguisement. J’entre, bam, c’était un sex-shop. Un sex-shop un peu étroit, sur sept étages, avec énormément de produits. Les clients étaient nombreux, japonais comme étrangers, et j’ai halluciné devant certains trucs typiquement japonais, genre des vagins artificiels associés à des filles connues (actrices porno ou idoles, j’imagine), ou des dessins avec des gamines, yourk. J’avais envie de quasiment tout acheter, mais certaines bourses mettent du temps à se remplir, n’est-ce pas. Après ça je suis reparti chez Yûki (qui rentre vers 21h le soir) après avoir aidé deux Françaises à trouver leur chemin, et après avoir pris une douche salvatrice, je me suis affalé sur mon futon et me suis endormi comme une masse jusqu’à son retour.

Demain j’aurai une journée plutôt chargée, et le soir on ira manger des sushis avec des amis à lui. Après-demain j’aurai une journée plutôt light, et le surlendemain je visiterai Yokohama avec Yui. Mais tout ça dépendra du typhon qui arrive sur Tôkyô et qui donne ce temps pourri. À part ça, je vais assez vite parce que je marche plutôt rapidement bien que je me force à prendre mon temps, et aussi je ne cherche et n’achète quasiment rien. Je ne suis pas aussi impressionné que je pensais l’être : la ville est certes gigantesque, mais j’avais déjà eu plein d’aperçus, les temples je connais, les Japonais j’en ai vu plein, le métro est certes tentaculaire mais n’est rien d’époustouflant, etc. Plus à l’échelle humaine que je pensais, en fait. Je conclurai sur la sensation que j’ai d’avoir changé au niveau de mon rapport à la solitude. Autant avant je faisais plein de trucs seuls (cinéma, concerts, musique) sans que ça me dérange le moins du monde, autant maintenant (lié aux forts sentiments amoureux que j’ai vécus ?) je me dis que tout ce que je fais en ce moment serait vraiment mieux en ayant quelqu’un avec qui le partager, si possible la femme que j’aime. « Happiness only real when shared » comme disait l’autre.